La pression croissante exercée par l’administration Trump sur l’Iran s’est transformée en une situation d’extrême tension. Les dirigeants des deux pays disent ne pas vouloir de conflit, mais ne doit-on pas craindre un embrasement imminent dans le Golfe Persique ?
Le Président américain, qui vient d’être candidat à sa propre succession veut donner l’image d’un Président fort, mais qui évite la guerre en lui privilégiant les rétorsions économiques. Pour cette raison, il repousse jusqu’à présent l’option militaire.
Il n’est, au demeurant pas démontré que les attaques de tankers soient iraniennes. Il serait, en effet, paradoxal que Téhéran s’en soit pris le 12 juin à un pétrolier norvégien alors que la Norvège est l’État rapporteur du dossier sur l’Iran auprès du Conseil de Sécurité de l’ONU… et à un navire japonais tandis que le Premier Ministre Shinzo Abe était en visite officielle en Iran !
Grand rival régional de l’Arabie saoudite sunnite et ennemi des États-Unis, l’Iran chiite a nié toute implication dans l’attaque des pétroliers survenus près du détroit d’Ormuz. Qui doit-on croire ?
Seul un État dispose les moyens de telles opérations. Il n’est effectivement pas prouvé que ce soit l’État iranien. Les Saoudiens qui s’enlisent au Yémen peuvent avoir été tentés par la politique du pire, seuls ou avec un allié.
La tension dans le Golfe est également alimentée par les attaques des rebelles Houthis au Yémen contre l’Arabie saoudite voisine. Par ailleurs, le risque d’une prolifération nucléaire est bien réel. L’affrontement Iran, Arabie Saoudite est — il inévitable ?
Quand le Yémen a implosé au lendemain des accords de Ryad, il y a cinq ans, les Saoudiens ont joué la fragmentation du pays. Le résultat est que l’ouest chiite est autonome de fait et que les milices contrôlent le nord du pays tandis que le centre et l’ouest voient proliférer Al Quaida pour la péninsule arabique et l’État islamique.
Le nucléaire est plus un alibi qu’un risque puisque l’Iran s’était soumis aux inspections de l’AIEA. Désormais, le chantage commence à remplacer la diplomatie.
Les relations entre ces deux pays se sont détériorées après l’arrivée au pouvoir de Donald Trump, qui s’est retiré en 2018 de l’accord international sur le nucléaire iranien. Comment décrypter la stratégie américaine vis-à-vis de l’Iran ? La politique de sanction est-elle dangereuse en soit, risquant de pousser à la faute les éléments les plus extrêmes du pays ?
Le 45e Président des États-Unis semble oublier le principe fondamental du droit international « pacta sunt servanda » .
La bascule stratégique vers l’Iran préparée par le Président Obama a fait place à un axe Trump — Mohamed Ben Salman — Benyamin Netanyahu.
En cas de changement de régime en Iran (effet recherché à l’évidence), ce sont les Pasdarans qui deviendraient les arbitres de la situation, alors que le Président Rohani souhaitait ouvrir son pays…
Quelle pourraient-être selon vous les voies d’un apaisement et est-il tout simplement possible à ce stade ?
Les négociations démarrées en Suède le mois dernier piétinent sur le Yémen. Le Président américain balaye d’un revers de main les propositions de médiation de la France. En fait, on risque fort d’assister à une situation gelée jusqu’aux élections américaines sur fond d’escalades verbales tant saoudiennes qu’américaines.
Le Président américain, qui vient d’être candidat à sa propre succession veut donner l’image d’un Président fort, mais qui évite la guerre en lui privilégiant les rétorsions économiques. Pour cette raison, il repousse jusqu’à présent l’option militaire.
Il n’est, au demeurant pas démontré que les attaques de tankers soient iraniennes. Il serait, en effet, paradoxal que Téhéran s’en soit pris le 12 juin à un pétrolier norvégien alors que la Norvège est l’État rapporteur du dossier sur l’Iran auprès du Conseil de Sécurité de l’ONU… et à un navire japonais tandis que le Premier Ministre Shinzo Abe était en visite officielle en Iran !
Grand rival régional de l’Arabie saoudite sunnite et ennemi des États-Unis, l’Iran chiite a nié toute implication dans l’attaque des pétroliers survenus près du détroit d’Ormuz. Qui doit-on croire ?
Seul un État dispose les moyens de telles opérations. Il n’est effectivement pas prouvé que ce soit l’État iranien. Les Saoudiens qui s’enlisent au Yémen peuvent avoir été tentés par la politique du pire, seuls ou avec un allié.
La tension dans le Golfe est également alimentée par les attaques des rebelles Houthis au Yémen contre l’Arabie saoudite voisine. Par ailleurs, le risque d’une prolifération nucléaire est bien réel. L’affrontement Iran, Arabie Saoudite est — il inévitable ?
Quand le Yémen a implosé au lendemain des accords de Ryad, il y a cinq ans, les Saoudiens ont joué la fragmentation du pays. Le résultat est que l’ouest chiite est autonome de fait et que les milices contrôlent le nord du pays tandis que le centre et l’ouest voient proliférer Al Quaida pour la péninsule arabique et l’État islamique.
Le nucléaire est plus un alibi qu’un risque puisque l’Iran s’était soumis aux inspections de l’AIEA. Désormais, le chantage commence à remplacer la diplomatie.
Les relations entre ces deux pays se sont détériorées après l’arrivée au pouvoir de Donald Trump, qui s’est retiré en 2018 de l’accord international sur le nucléaire iranien. Comment décrypter la stratégie américaine vis-à-vis de l’Iran ? La politique de sanction est-elle dangereuse en soit, risquant de pousser à la faute les éléments les plus extrêmes du pays ?
Le 45e Président des États-Unis semble oublier le principe fondamental du droit international « pacta sunt servanda » .
La bascule stratégique vers l’Iran préparée par le Président Obama a fait place à un axe Trump — Mohamed Ben Salman — Benyamin Netanyahu.
En cas de changement de régime en Iran (effet recherché à l’évidence), ce sont les Pasdarans qui deviendraient les arbitres de la situation, alors que le Président Rohani souhaitait ouvrir son pays…
Quelle pourraient-être selon vous les voies d’un apaisement et est-il tout simplement possible à ce stade ?
Les négociations démarrées en Suède le mois dernier piétinent sur le Yémen. Le Président américain balaye d’un revers de main les propositions de médiation de la France. En fait, on risque fort d’assister à une situation gelée jusqu’aux élections américaines sur fond d’escalades verbales tant saoudiennes qu’américaines.